Comment les repérer ?

comment repérer les fake news
1 Ne pas s'arrêter au titre et lire entièrement l'article pour voir si l'article est crédible ou s'il s'agit d'humour
2 Vérifier la date et le caractère plausible des évènements énoncés
3 Identifier la source et ses autres publications
4 Rechercher d'autres sources possibles
5 Identifier l'auteur, son existence réelle, sa légitimité et ses autres écrits
6 Véfifier ce que disent les experts sur le sujet
7 Evaluer nos préjugés, ces opinions qui affectent notre jugment

Exemples connus

quelques exemples de fake news

Exemple 1:

Le Sida, créé en laboratoire par les Etats-Unis

L’infox : C’est le gouvernement américain qui est à l’origine du VIH, le virus du Sida, inoculé en Afrique dès 1977 pour anéantir la population noire selon certaines versions, ou dans le but d’exterminer les homosexuels selon d’autres (une troisième dit que le virus a été inoculé à des bananes avant de toucher les humains…). Variante : le Sida n’est pas la conséquence du VIH mais une maladie due au stress. Pas de panique : des sites (à peine louches) vous proposent des médecines alternatives pour en guérir… Mais encore : On dirait un nom d’opération dans un James Bond, c’est pourtant un réel programme soviétique : l’opération Infektion fut l’une des plus grandes campagnes de désinformation du monde, lancée dans les années 1980 par l’URSS à l’encontre des Etats-Unis. Alors que le VIH commençait à arriver sur le territoire soviétique, il fallait bien trouver un bouc-émissaire. C’est en manipulant un journal indien que l’intox est distillée pour la première fois, via la fausse lettre d’un faux chercheur américain. Le même genre de news réapparaîtra plusieurs fois dans la presse mondiale, jusqu’à ce que le responsable du KGB reconnaissance, après la chute de l’URSS, son implication.

Exemple 2:

Un trafic d’enfants dans une pizzeria, Hillary Clinton complice

L’infox : On a appelé ça « le pizzagate ». Selon cette théorie lancée durant la campagne présidentielle pour discréditer Hillary Clinton, les sous-sols de la pizzeria Comet Ping Pong, à Washington, renfermeraient des enfants transformés en esclaves sexuels pour des magnats de la politique. Et évidemment, Hillary Clinton est au courant, voire complice, comme le prouve un mail de son chef de campagne qui affirme aimer les pizzas… et puisque de nombreux démocrates se rendent au Comet Ping Pong, c’est bien la preuve que… ! Mais encore : Poussée par les Républicains (le propre fils du conseiller à la sécurité nationale de Trump la défend !), la thèse a pris de nombreux tours et détours : tantôt elle est liée à l’affaire Dutroux, tantôt c’est carrément un réseau de restaurants, avec des tunnels allant de l’un à l’autre, qui est à l’oeuvre. Au point que le 4 décembre 2016, un Américain de 28 ans a décidé de faire justice « pour les enfants » et a ouvert le feu sur la pizzeria. Heureusement, il tirait mal et il n’y eut pas de blessés.

Exemple 3:

La France n’a plus de constitution

Depuis le 1er janvier 2017, la France n’a plus de constitution. Et si elle n’a plus de constitution, ce n’est plus vraiment une démocratie. Par ailleurs, sans cette constitution, les élections (donc présidentielles et législatives, ayant mis LREM et Emmanuel Macron au pouvoir), sont illégales ! Et pour quelle raison n’avons-nous plus de constitution ? Parce que Manuel Valls, alors Premier ministre, a signé un décret pour une inspection générale de la justice, qui serait placée sous tutelle du ministère. Et attention… ce décret viendrait à l’encontre de la séparation des pouvoirs (pas tout à fait faux), et donc rendrait caduque la Ve République (Ah ?). En plein mouvement des Gilets jaunes, cette information est très largement relayée (jusqu’à des appels au renversement du pouvoir). Mais encore : Nos constitutionnalistes du dimanche ont juste oublié une info : la Constitution est au-dessus des lois ou des décrets. Si ces derniers la contredisent, ils sont rejetée (par la Cour constitutionnelle ou le Conseil d’Etat). Mais la constitution, elle, ne bouge pas d’un iota. D’ailleurs, le Conseil d’Etat a retoqué un amendement du texte. Sans faire tomber la République pour autant.

Exemple 4:

Des Roms en camionnette blanche enlèvent des enfants

L’infox : Panique en banlieue parisienne : dans des camionnettes blanches conduites par des Roumains, des enfants disparaissent, destinés à la prostitution ou au trafic d’organe. Des clubs de foot comme des « leaders Gilets jaunes » conspirationnistes se mettent à relayer l’info. Partout dans les villes concernées, des habitants veulent faire justice eux-même et des lynchages sont évités de justesse par la police. Après enquête : il n’y a eu ni enlèvement ni tentative d’enlèvement dans les villes concernées, et les clubs de foot qui ont signalé l’info s’excusent, reconnaissant qu’ils ne savaient pas de quoi ils parlaient. Mais encore : Si vous cherchez un coupable idéal, cherchez un Rom. D’ailleurs, plusieurs de leurs camps sont détruits ou incendiés. Pourtant, la rumeur de la camionnette blanche n’est pas nouvelle : elle avait déjà circulé en Allemagne, en Belgique ou encore sur la Côte d’Azur.

Exemple 5:

Rothschild contrôle le monde

L’infox : C’est sans doute la thèse complotiste la plus connue au monde : les banques contrôlent le monde, et en particulier la banque Rothschild (si le nom sonne juif, ce n’est pas une coïncidence). Pire, elles installent des « Banques centrales Rothschild » un peu partout, sauf dans les 3, ou 5, ou 9 (selon les versions) pays qui leurs résistent (Corée du Nord, Vénézuéla, Russie, Chine, etc.). Grâce à cela, elles ont la main mise sur l’économie mondiale, donc le pouvoir. Mais encore : Déjà, il n’existe pas une, mais deux banques Rothschild (Edmond de Rothschild et Rothschild & Co, deux entités totalement différentes). Ensuite, Rothschild est bien présente en Russie, mais pas en Hongrie, malgré les news qui disent que Budapest les a virés du pays. Enfin, le principe de Banque centrale privée est, comment dire… un peu paradoxal.

Sources

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